L’un des écueils qui rebutent parfois les collectionneurs à la lecture des catalogues est l’utilisation d’un vocabulaire spécifique qui peut freiner la compréhension des descriptions de catalogue.  En cas de mauvaise interprétation, l’amateur risque de passer à côté d’éléments importants qui auraient modifié son jugement sur le livre. Vous trouverez ci-dessous un glossaire qui permettra de comprendre les nuances des notices écrites par les libraires, ainsi qu’une liste des abréviations les plus fréquemment utilisées. Vous pouvez aussi interroger directement les libraires, qui prendront plaisir à vous initier à la bibliophilie.
Lexique | glossaires | abbréviations
Le SLAM autorise la copie et la diffusion de ces définitions sous réserve du respect des conditions suivantes :  diffusion à des fins d’informations et non commerciales (sauf pour les membres du SLAM qui peuvent les reprendre pour leurs usages et sites internet),   toute copie totale ou partielle des textes doit inclure la citation claire et lisible de la source sous la forme suivante : « ce document provient du site Internet du SLAM | www.slamlivrerare.org  | DR ». L’adresse Internet doit impérativement figurer dans la référence.
Le monde du livre utilise un vocabulaire bien particulier. Afin de se comprendre entre bibliophiles et libraires, il vaut mieux maîtriser quelques termes ! Le lexique suivant est établi à partir de l'ouvrage publié par Anne Lamort, le Guide du bibliophile, et du lexique créé et fourni par le SLAM à ses adhérents

Préalable au sujet des formats  des livres il peut être exprimé en centimètres ou au moyen des termes bibliophiles dont voici la correspondance approximative en centimètres:
       in folio (in-f°) : 30 à 40 cm
       in quarto (in-4) : 25 à 30 cm
       in-octavo (in-8) : 20 à 25 cm
       duodecimo (in-12) : 16 à 20 cm
       sextodecimo (in-16) : 10 à 16 cm
Néanmoins, l’on peut posséder deux volumes in-8° qui n’ont pas la même taille. Pourquoi ? En raison de la taille de la feuille de papier sur laquelle les caractères ont été imprimés. Un in-8° sur du raisin sera plus petit que sur du Jésus.

Achevé d’imprimer : Mention placée à la fin d’un livre et indiquant la date à laquelle l’impression en a été terminée ainsi que, généralement, le nom de l’imprimeur (voir aussi “ adresse ” et “ colophon ”). 
Adresse (bibliographique) : Indication des lieu et date d’édition d’un livre, parfois de l’éditeur. Elle est le plus souvent inscrite sur la page de titre. Sur les incunables et les livres du début du XVIe siècle, l’adresse figure souvent à la fin, au colophon. 
Ais : Plat de bois recouvert de peau utilisés pour la reliure des reliures médiévales et du XVIe siècle. (Le bois sera remplacé plus tard par du carton). Autographe Littéralement : « écrit par le personnage lui-même ». Cela peut aller d’une simple signature, d’une lettre (lettre autographe ou lettre signée), jusqu’au manuscrit original. Avant la lettre Pour une une gravure, épreuve tirée avant que la légende de l’estampe ait été gravée ou imprimée.
Bandeau : Ornement décoratif gravé en tête de la page, en forme de bande. 
Bibliophile :  « Personne qui aime, recherche et conserve avec soin et goût les livres rares ou précieux » (Le Petit Robert).
Bois : Nom donné aux planches gravées sur bois.
BrochéLe fait qu'un livre soit broché (br.) est indiqué juste après la précision du format par exemple: in-16 br.ou in f° br. Il s'agit d'un livre qui n'a comme reliure que le fil que l'imprimeur lui a mis et une simple couverture imprimée. C'est une reliure d'attente. Les autres formes de reliure s'indiquent après la collation.
Bradel : La reliure à la Bradel est une reliure inventée par Monsieur Alexis Bradel au début du 19e siècle et qui à l'origine était une reliure d'attente. C'est aussi un emboîtage. Cependant son succès en a fait une reliure définitive qui se reconnaît par la gouttière à l'endroit du mors (voir croquis). A l'origine, ce genre de reliure était recouvert d'un papier de recouvrement avec souvent des "motifs à la colle". Aujourd'hui, on emploie aussi d'autres matières, comme le cuir par exemple et c'est une reliure qui permet au relieur de laisser libre cours à sa fantaisie. Pour les autres formes de reliure on indiquera seulement si c'est une pleine toile, une demi-toile à coins, un plein cuir ou un demi-cuir à coins. Une pleine toile (ou un plein cuir) veut dire que le volume est entièrement recouvert de toile (ou de cuir). Une demi-toile à coins (ou un demi-cuir à coins) veut dire que seulement le dos, le mors (premier tiers du plat) et les coins sont recouverts de toile (ou de cuir). Réputée moins solide que sa soeur traditionnelle, cette reliure possède néanmoins la caractéristique d' "ouvrir " plus facilement et demeure plus simple à mettre en oeuvre.
Cahier : les feuillets sont pliés en deux, puis réunis par emboîtage les uns dans les autres afin de former UN cahier. Ils sont ensuite cousus ensemble par leurs fonds et fixés ensuite sur les tranchefiles.
Cambrure : opération qui consiste à donner aux cartons des couvertures une forme légèrement incurvée. Ces cartons sont contrecollés avec du papier, puis, en séchant, ce dernier leur permet de prendre une forme cambrée.
Cartonnage : Le cartonnage est une reliure de fabrication souvent industrielle et la plupart du temps d'édition (comme par exemple les reliures de Mame à Tours, Hetzel à Paris). Le corps de l'ouvrage proprement dit est emboîté dans des cartons recouverts d'une couverture imprimée en toile ou en papier et qui souvent est très décorative. L' un tient à l'autre par une toile appelée mousseline. Il est important de noter si le cartonnage est usé ou en parfait état. En effet, cela peut influer beaucoup sur la valeur du livre.
Chagrin : peau de chèvre tannée, à grains assez petits. La fleur fine et délicate de ce cuir convient aux belles reliures soignées.
Charnières : Bandes de peau ou de toile que l'on colle dans les mors du volume pour le solidifier ou pour concourir à l'ornementation des gardes.
Chasses : parties des cartons de couverture qui dépassent de chaque côté du livre de quelques millimètres.
Coiffes : ce sont les deux extrémités du dos d'un livre relié. Elles recouvrent et protègent une partie des tranchefiles lorsqu'une reliure en est pourvue.
Collationner : Mettre en ordre les feuillets épars d’un volume décousu. Par extension, vérifier la bonne suite des pages. 
Colophon : Du grec kolophôn, « fin, terminaison ». Note imprimée ou manuscrite, à la fin d’un ouvrage, indiquant les éléments matériels de l’impression. Dans un livre ancien, et avant l’apparition de la page de titre, il rassemblait les indications sur l’édition : auteur, titre, imprimeur, date, etc. Pour les livres modernes, on dit plutôt « achevé d’imprimer ».
 Contrefaçon : Édition pirate d’un livre, faite à l’insu de l’auteur et de l’éditeur. 
Contreplat : Face intérieure du plat tournée vers le volume.
Corps d'ouvrage : terme utilisé pour toutes les opérations succédant à la plaçure (à partir de la couture).
Cousure : terme employé pour désigner la couture des cahiers.
Cuirs et couvrures (différents genres de) : Les puristes noteront également le genre de cuir dont le livre est recouvert. Les différentes sortes de cuir ne sont pas toujours faciles à reconnaître. En voici quelques exemples et dénominations. Les plus courantes sont les suivantes:
La basane est un cuir assez médiocre et très fragile. C'est de la peau de mouton qui a la chair assez lâche, utilisée pour les reliures ordinaires. Ce cuir souffre souvent d'épidermure, c'est-à-dire que la fleur (partie externe de la peau) laisse apparaître facilement la chair (partie interne de la peau).
Le chagrin est un cuir à petits grains qui est de la peau de chèvre teinte de différentes couleurs et qu'on a utilisé à partir du 19e siècle.
Le maroquin est un cuir que l'on réservait aux livres de grande valeur et qui se reconnaît par un grain fort marqué. Il est souvent teint en rouge ou en vert. Il provenait à l'origine des chèvres du Cap et fut utilisé à partir du 17e siècle.
Le veau est un cuir qu'on employait couramment sous l'Ancien Régime. Il se reconnaît par son grain assez lisse. On le trouve presque toujours teint en brun. Cette couleur obtenue avec du brou de noix est parfois racinée ou mouchetée.
Le parchemin est de la peau de chèvre ou de mouton préparée avec de la chaux qui lui donne sa couleur blanchâtre. Cette peau très résistante était souvent employée pour recouvrir les livres juridiques, techniques ou religieux à partir du 16e siècle.
Le vélin traité comme le parchemin, est une peau très fine qui sert essentiellement à l'écriture ou à l'enluminure et qui provient de chèvres ou moutons morts-nés.
Enfin, le box : c'est une peau de veau tannée. La fleur de ce cuir possède un grain quasiment imperceptible, d'où son aspect lisse et velouté. Ce cuir délicat et fragile est utilisé pour les reliures les plus luxueuses. Il a la particularité d'être imperméable.
Cul de lampe : Motif décoratif imprimé dans les bas de page restés vierges. Souvent en fin de chapitre.
Curiosa : L’un des thèmes du livre ancien, qui concerne les ouvrages légers, licencieux, ou érotiques. Les auteurs sont souvent anonymes ou cachés derrière des pseudonymes, les éditeurs et années d’édition sont souvent fictifs. Les écrivains, les relieurs, les artistes, même les plus sérieux, ont souvent apporté leur contribution à ce genre de production.
Dédicace :  Hommage d’un auteur à tiers par un texte imprimé en début de volume (les écrivains sous l’Ancien Régime, par exemple, faisaient précéder leurs œuvres d’une dédicace à leur protecteur) ou par une inscription manuscrite. Dans le premier cas, l’ouvrage est dédié ; dans le second cas, il est dédicacé. Le dédicataire est la personne à qui un livre est dédié. 
Demi-peau avec coin : idem à la demi-peau. Les coins des plats opposés au dos sont aussi recouverts par le même matériau. On peut également réaliser des demi-toiles avec coins.
Demi-peau/Demi-toile : reliure dont le dos est en toile ou en cuir et les plats généralement recouverts d'un papier fantaisie. Le matériau utilisé sur le dos doit recouvrir de un quart à un tiers. Dans la demi-peau romantique le cuir ne vient sur le plat que sur un cinquième de la largeur de celui-ci.
Demi-reliure : reliure dont les plats sont recouverts d'un quart ou d'un tiers d'une certaine façon, et le reste d'une autre.
Deuxième de couverture : face intérieure du plat de couverture de devant.
Dorure à chaud : marquage du cuir obtenu en pressant une feuille d'or avec un fer chaud. L'or reste déposé dans le motif réalisé.
Dorure à froid : marquage du cuir obtenu en le pressant avec un fer chaud. Le motif réalisé aura une teinte cuir brulé.
Dos : le côté visible une fois le livre rangé normalement dans une bibliothèque et sur lequel on inscrit le titre. Le néophyte lui donne souvent, à tort, le nom de « tranche » qui qualifie autre chose.
Dos à nerfs : Dos où les nerfs ou les faux-nerfs forment un relief.
Dos lisse : Dos ne présentant aucune aspérité par opposition au dos à nerf.
Dos muet : Dos de livre sur lequel n'apparait aucune information concernant le titre, l'auteur et la tomaison.
Ebarbage : opération consistant à couper légèrement chaque cahier un par un à la cisaille, de sorte à ce qu'au final, la tête, la queue et la gouttière du livre conservent un aspect ancien malgré cette coupe. A l'inverse, une coupe franche au massicot sur l'ensemble des cahiers donnerait un aspect trop net et trop neuf aux vieux livres.
Eau-forte : Procédé de gravure en creux. Sur une plaque de cuivre enduite de vernis, un artiste dessine une composition à l’aide d’une pointe d’acier. La plaque est soumise à un bain d’acide (« eau-forte ») qui creuse le cuivre là où le vernis a été entamé par la pointe. Le cuivre débarrassé de son vernis est encré. L’encre logée dans les parties entamées de la plaque se reporte sur le papier par forte pression (presse en taille-douce, distincte de la presse typographique). 
Édition : Ensemble du tirage d’un ouvrage. Parfois, pour laisser croire au public qu’il s’agit déjà d’un grand succès de librairie, certains éditeurs ont apposé sur une partie de la première édition des mentions fictives d’édition (Deuxième édition, Troisième, etc.). 
Édition originale : Première publication d’un ouvrage en librairie généralement faite sous le contrôle ou avec le consentement de l’auteur (à l’exception, bien sûr, des publications posthumes). Elle est particulièrement recherchée. Dans le cas d’une publication antérieure dans une revue, on parle d’édition « pré-originale ». 
Édition princeps : Première édition imprimée d’un texte écrit avant l’invention de l’imprimerie. Il a donc circulé auparavant, mais uniquement sous forme de manuscrits. 
Émission : Ensemble d’exemplaires d’une même édition caractérisés par le moment où ils sont mis en vente. Divers éléments matériels permettent de les distinguer : titre de relais, couverture, mention fictive d’édition, etc. Par exemple, les Chants de Maldoror ont été publiés en 1869 (première émission), puis, s’étant mal vendus, ont été remis en vente en 1874 avec un feuillet de titre nouveau (deuxième émission). 
Enluminure : Illustration ou décoration à la main de manuscrits ou plus rarement de certains imprimés précieux utilisant de la peinture dorée. On emploie aussi le terme de « miniature » ou plus généralement aujourd’hui de « peinture ».
Emboîtage : Reliure dont le volume et la couverture sont fabriqués isolément. L'emboitage est la réunion des deux parties à la fin du travail se nomment emboîter.
Endossure : opération consistant à marteler le dos du livre, une fois celui-ci encollé puis arrondi. Cette opération s'effectue dans un étau à endosser de sorte à former les mors du livre.
Entrenerfs : distance séparant les nerfs entre eux.
Envoi : Dédicace autographe de l’auteur apposée en général sur le faux-titre. 
Epidermure : arrachement superficiel du cuir.
Épreuves : Première version d’un texte imprimé soumises à l’auteur ou à l’éditeur pour corrections. Les exemplaires d’épreuves très corrigées, par Balzac ou Proust par exemple, sont à mi-chemin entre le manuscrit et l’imprimé. 
Errata : Liste des fautes qui se sont glissées dans l’impression d’un ouvrage, souvent imprimée sur un feuillet placé en fin de volume.
Estampe : Nom exact et général pour une gravure imprimée.
État : Version d’une même édition ou d’une même planche (pour les estampes) qui peut différer des autres par des ajouts ou des suppressions parfois minimes. 
Ex-dono : Inscription manuscrite portée sur un livre pour l’offrir, mais qui, par opposition à « l’envoi », n’est pas nécessairement de la main de l’auteur. Exemplaire de tête Voir « Grands papiers ».
Ex-Libris : Vignette dessinée ou gravée que les bibliophiles collent sur la face intérieure des plats de devant et qui portent leur devise ou leur nom.
Fascicule ou livraison : Partie d’un ouvrage dont la publication est étalée dans le temps. À la fin de la publication, on peut relier l’ensemble en volumes. Cela s’est beaucoup fait au XIXe siècle. 
Faux-titre : Feuillet précédant le feuillet de titre. Tandis que ce dernier donne de nombreux renseignements sur l’édition : nom de l’auteur, titre, éventuelle mention d’édition, préfacier, éditeur, imprimeur, date, etc., le faux-titre n’indique que le titre de l’ouvrage. Il apparaît au XVIIe siècle.
Faux-nerfs : Petite lanière de cuir placée entre le dos du livre et le cuir de couverture. Ils sont au nombre de trois à cinq.
Faux-titre : Page précédant la page de titre sur laquelle n'apparait en général que le titre de l'ouvrage.
Fers : outils utilisés pour la dorure. Une partie métallique (laiton en général) représentant des filets droits ou courbes est scellée dans un manche en bois. On dit aussi palettes ou roulettes, certaines pouvant représenter un décor.
Feuillet : Ensemble de deux pages, recto et verso, d'un livre ou d'un cahier.
Fleurons : outils semblables aux fers à la différence près qu'ils représentent exclusivement un motif de décoration, une sorte de dessin géométrique ou fantaisie. Tous différents au fil des siècles, ces derniers agrémentent les dos et plats en cuir.
Fonds : Partie du cahier qui en forme le dos et à travers laquelle passent les fils de couture.
Frontispice : Gravure placée en regard du titre d'un livre.
Gardes : il y a deux sortes de gardes : les gardes blanches, feuillets se rajoutant au commencement et à la fin du livre. Les gardes couleurs, quant à elles, sont faites avec un papier marbré le plus souvent. Elles sont collées aux dos des plats (les contre - plats) et avec la première page des gardes blanches.
Gillotage : Procédé technique par photogravure sur zinc, inventé par Firmin Gillot au XIXe siècle, permettant de reproduire à l’identique un feuillet manquant. 
Gorge : Dans le bradel, une gorge sépare, à l'extérieur, le dos des plats. Les cartons ne sont pas poussés jusqu'au fond des mors, mais une chasse en retrait, ce qui détermine un sillon caractéristique dans lequel est descendu le cuir ou la toile.
Gouttière : Tranche de devant d'un volume relié, d'une forme creuse en opposition avec la rondeur du dos, l'une étant la conséquence de l'autre. côté opposé du dos et d'une forme concave égale à l'arrondi du dos et obtenu par l'arrondissure du dos.
Grands papiers:  Toujours les éditeurs ont voulu distinguer des exemplaires de luxe : ce qu’ils avaient initié depuis longtemps avec de plus grands formats de feuille, d’où l’appellation « grands papiers », ils l’étendirent après les débuts de l’industrialisation des presses, avec des tirages restreints et numérotés, imprimés sur des matières nobles (peau de vélin et papier de Hollande pour les livres anciens, papier de Chine, du Japon et aussi papier de Hollande plus tard). Ces « grands papiers » sont aussi appelés « exemplaires de tête » ou « tirages de tête ». Étant plus rares et plus beaux, ils sont plus recherchés que les papiers ordinaires, dits «d’édition».
Hors-commerce : Publication non mise dans le commerce, à tirage généralement très limité, et réservée soit à des souscripteurs, soit à des dignitaires, soit à des proches.
Hors-texte : page imprimée à part, parfois sur un papier différent, et insérée entre deux cahiers. Il n'y a normalement rien d'écrit au dos à part la légende.
In-16° : Ce dit d'un document dont les cahiers sont constitués d'une feuille de papier pliée quatre fois. Le cahier est constitué de 16 feuillets soit 32 pages.
In-32° : Ce dit d'un document dont les cahiers sont constitués d'une feuille de papier pliée cinq fois. Le cahier est constitué de 32 feuillets soit 64 pages.
In-4°(In-quarto) : Ce dit d'un document dont les cahiers sont constitués d'une feuille de papier pliée deux fois. Le cahier est constitué de 4 feuillets soit 8 pages.
In-8°(In-Octavo) : Ce dit d'un document dont les cahiers sont constitués d'une feuille de papier pliée trois fois. Le cahier est constitué de 8 feuillets soit 16 pages.
In-Folio : Ce dit d'un document dont les cahiers sont constitués d'une feuille de papier pliée une fois. Le cahier est constitué de 2 feuillets soit 4 pages.
Imprimatur : Signifie : « Qu’il soit imprimé ». Approbation donnée par l’Église catholique avant publication. Elle figure souvent juste avant ou juste après le texte et donne l’identité de celui qui a délivré l’autorisation.
Incipit : Premiers mots d’un livre (en latin « ici commence »). L’incipit sert de titre pour le classement des manuscrits médiévaux et des incunables en absence de page de titre, celle-ci n’étant apparue qu’au XVIe siècle. Volontairement, ces premiers mots revêtent une signification puissante bien au-delà du cas des incunables. On reste marqué par exemple par le magistral incipit des Mémoires d’Outre-Tombe. 
Incunable : Du latin « Incunabulum » : berceau, commencement. Un ouvrage imprimé publié entre les débuts de la typographie (vers 1450) et le 31 janvier 1500.
Italien (ou format à l'italienne) : Format de livre. Livre plus large que haut.
Janséniste (reliure) : Reliure en pleine peau de belle qualité, sans aucun ornement extérieur. Elle est à la fois luxueuse et un peu sévère.
Jaquette : chemise de protection imprimée d'un livre broché ou relié.
Jasper : Couvrir au moyen d'un brouillard noir ou coloré les tranches rognées du livre pour les rendre moins salissantes.
Jaunissement : assombrissement du papier généralement du à l'exposition à la lumière. Très fréquent dans les papiers des années 1920-30, Il n'est observé que dans les papiers de mauvaise qualité ou très anciens.
Justification : Largeur de l’impression typographique. 
Justification de tirage : Elle apparaît à la fin du XVIIIe siècle. Placée au début ou à la fin d’un volume, cette indication détaille le tirage d’une édition, dénombrant les différents types de papiers utilisés.
Lettrine : Lettre capitale d'une hauteur supérieure à une ligne parfois très décorative.
Libraire : À l’origine, imprimeur, éditeur et libraire ne faisaient souvent qu’un. Aujourd’hui, l’appellation ne concerne plus que celui qui vend des livres. 
Libraire ancienne : Cette dénomination apparaît en 1804 pour la distinguer de la librairie « nouvelle ». Dans la librairie ancienne se vendaient les livres imprimés avant 1801 et les livres d’occasion, alors que la librairie nouvelle se consacrait aux nouveautés. On dénombrait alors à Paris plus de librairies anciennes que de librairies vendant du neuf. Aujourd’hui, c’est le contraire… mais pour combien de temps ? 
Lithographie : Technique mise au point à partir de 1798 par Aloïs Senefelder. L’élément imprimant est une pierre calcaire sur laquelle l’artiste dessine au crayon ou à l’encre grasse. La pierre et le papier passent ensuite sous la presse. Voir aussi « estampe ». 
Livre d’heures : Recueil de textes de dévotion et d’offices à l’usage des laïcs (les offices quotidiens étaient dénommés « heures » car ils correspondaient à certains moments de la journée ou de la nuit). Les livres d’heures furent les ouvrages de piété les plus prisés au Moyen Age. Manuscrits d’abord, puis imprimés, ils sont le plus souvent enrichis d’illustrations, le luxe des enluminures dépendant souvent de la fortune et du statut social de leurs possesseurs. Un calendrier figure généralement dans le livre d’heures, avec la représentation des travaux et plaisirs champêtres correspondant aux saisons.
 Livre de peintre : Il unit auteurs et artistes peintres, et par ce terme on désigne généralement les livres illustrés de gravures originales par de grands artistes, tels que Delacroix, Manet, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Ernst, Dali, Picasso, Derain… Ils sont le plus souvent à tirage restreint et sur papier de luxe. On a aujourd’hui tendance à désigner par « livre d’artiste » un ouvrage entièrement conçu et réalisé par le peintre. Le débat reste cependant ouvert. 
Livre-objet :  Création plastique dont le livre n’est qu’un des éléments, parfois très secondaire. Il a fait son apparition dans les années 1950.
Manchette : Texte écrit ou imprimé en marge d’une page et commentant le contenu d’un chapitre ou d’un paragraphe.
 Marge : Espace blanc autour du texte. De grandes marges manifestent noblesse et détachement à l’égard des aspects économiques; elles sont donc particulièrement appréciées des bibliophiles. 
Marbré : Désigne un papier sur lequel un motif a été appliqué. Les papiers ainsi décorés sont utilisés en reliure pour les gardes de couleur ou les plats de couverture mais aussi pour décorer toute sorte de cartonnage.
Maroquin : peau de chèvre tannée importée d'Afrique du Sud. Ce cuir, au grain très épais est employé pour les reliures de luxe.
Massicottage : Opération consistant à passé les tranches d'un volume au massicot pour les lisser. Le résultat obtenu est équivalent à un rognage. Il ne faut pas massicoter un papier fragilisé ou bouffant.
Minuscule : Livre de très petit format, ne dépassant pas, en principe, 70 millimètres de hauteur.
Mors : parties saillantes du dos du livre formant des rainures contre lesquelles viendront se loger les plats. Ces rainures formées tout le long du dos sont le résultat de l'endossure.
Mouillures : Traces laissées par l'humidité.
Mousseline : matériau ressemblant à de la gaze pour panser les blessures. Ce dernier sert à consolider le dos des livres. 
Nerfs : sorte de petits lacets de cuir, de ficelle ou de carton collés contre le faux dos avant la couvrure. Ils forment des petites boursouflures saillantes au dos du livre, agrémentant la reliure. Le nombre de nerfs varie selon la mode au fil des siècles (dos classique : 5 nerfs ; dos moderne : 4 nerfs). Parfois, les nerfs sont posés en coiffe du livre. 
Onglet : Mince bande de papier (japon, simili-japon) ou de toile sur laquelle on colle le bord des feuillets séparés ou les hors-texte.
Originale (édition) : désigne en général les volumes imprimés en premier et fréquemment numérotés. Ils forment un tirage différent de la première édition.
Papier marbré : on appelle papier marbré un papier ayant été décoré selon une technique particulière appelée la marbrure.
Parchemin : peau de chèvre ou de mouton mort-nés. Ce cuir, à l'aspect blanc et lisse est utilisé pour les reliures de luxe.
Percaline : toile gommée travaillée pour imiter l'aspect du cuir.
Pièce de titre : morceau de cuir collé sur le dos du livre et sur lequel est inscrit le titre de l'ouvrage et son auteur.
Photographie : Elle intervient à plusieurs titres. La photographie originale a d’abord été collée, dans le livre, comme moyen d’illustration, vers 1850, notamment dans l’ouvrage Égypte, Nubie, Palestine et Syrie de Maxime Du Camp en 1852. La photographie a été ensuite reproduite par différents procédés (notamment l’héliogravure et la phototypie). Après avoir connu une grande faveur avec le Surréalisme, elle est devenue un champ important de la bibliophilie contemporaine.
Planche : Illustration hors-texte, quel que soit le procédé d’impression. Ce terme est plutôt utilisé pour des représentations scientifiques, tandis qu’on utilise figure pour des scènes et des portraits.
Plat de couverture : nom donné aux couvertures de devant et de derrière.
Plats : terme exact désignant les cartons de couverture d'un livre.
Première de couverture : face extérieure de la couverture de devant.
Privilège : Autorisation donnée au nom du roi, à un auteur ou à un libraire, d’imprimer ou faire imprimer un ouvrage, dont il aurait seul le droit de vendre les exemplaires pendant un certain nombre d’années.
Quatrième de couverture : face extérieure de la couverture de derrière.
Queue : Partie inférieure du volume ou tranche inférieure.
Recueil factice : Il réunit sous une même reliure des brochures ou plaquettes éditées séparément, en général sur un même thème. 
Réglé (exemplaire réglé) : Encadrement du texte tracé à la main et à la plume, presque toujours à l’encre rouge, en vue de souligner la disposition harmonieuse de la typographie d’une page. C’est une marque de soin particulier porté à un exemplaire. 
Remboîtage : Opération indélicate qui consiste à placer un livre dans une reliure qui n’est pas sa reliure d’origine. Pour des spécialistes, ce maquillage est facile à repérer. 
Remplier : terme désignant l'action de plier les bords du matériau à couvrir (cuir, toile, papier...) et de les coller contre les champs des plats et à l'intérieur du carton de couverture. En effet, la matériau de couvrure est toujours taillé légèrement plus grand que le format du livre, afin d'envelopper ce dernier de son côté extérieur et de quelques centimètres en plus à l'intérieur (comme pour les protègecahiers).
Rognage : opération effectuée à l'aide d'une presse à rogner . Cela consiste à ôter, par le passage d'une lame bien aiguisée, quelques millimètres de papier sur chaque tranche d'un livre : en tête, en queue et en gouttière.
Rogné en tête : la tranche de tête a été rognée ou masicottée pour obtenir une surface bien lisse donnant moins de prise aux salissures.
Rogné trois faces : les trois tranches ont été rognées ou masicottées. On en profitera souvent pour les décorer. Dorure, encres unies, jaspées ou marbrées assorties au reste de la reliure.
Rousseurs : Taches brunes ou que l’on trouve sur le papier, résultant de l'oxydation de particules d'impureté incluses dans le papier. Ne pas confondre avec le jaunissement. Elles sont rares dans les volumes d’avant la fin du XVIIIe siècle, plus fréquentes dans les ouvrages romantiques. Dues à la fois à l’humidité et à la nature du papier, elles déprécient plus ou moins l’ouvrage qui en contient. Des spécialistes peuvent « laver » un livre. 
Rubriqué : (exemplaire rubriqué) Rehaut coloré à la plume ou au pinceau de certaines lettres dans les premiers livres imprimés (incunables et XVIe siècle).
Serpente : Papier de soie placé sur les gravures d’un ouvrage pour éviter les décharges d’encre.
Signature : Lettre, chiffre ou signe servant à indiquer l'ordre des cahiers, qui facilitait l'assemblage correct et qui se trouvait en général à l'extrémité inférieure gauche de chaque cahier.
Signet : morceau de ruban collé en tête du livre et servant à marquer sa page lors de la lecture.
Suite : Série de gravures, en général d’un même artiste. Plus fréquemment, de nos jours, une série de gravures accompagnant un livre, tirée à un petit nombre d’épreuves souvent en différents états et sur des papiers différents de celui du livre. 
Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne (SLAM) : Il a été créé en 1914 et sa vocation est de faire connaître au public le monde du livre ancien. Il regroupe, en France, près de 230 libraires, marchands d’autographes et d’estampes, dont la compétence et la probité sont attestées par des conditions d’admission strictes. Experts dans leurs domaines, érudits, curieux, ils assurent le maintien de la tradition bibliophilique, la survie de livres et d’auteurs oubliés qu’ils remettent en lumière, ils explorent des domaines peu connus et préparent ainsi la bibliophilie du futur. 
Taille-douce : Terme qui regroupe toutes les techniques de gravure sur cuivre : eau-forte, pointe sèche, burin. Tapuscrit Texte dactylographié original. Tirage En gravure ou en photographie, c’est le nombre déterminé d’épreuves obtenues à partir de la même matrice.
Témoin : Bord d'un feuillet qui n'a pas été atteint par la rognure ou l'ébarbage et qui apparaît donc sur les tranches plus petit que les autres. Un livre à témoins est donc un livre dont les tranches de gouttière et de queue ne sont pas lisses, mais irrégulières.
Tête : Haut du volume ou tranche supérieure du volume.
Tirage de tête : volume imprimé avant le tirage normal souvent sur un papier de meilleur qualité et parfois dans un format différent. Les tirages de tête sont fréquemment réservés à un petit cercle d'amateurs entourant l'éditeur.
Tiré à part : tirage d'une partie d'un ouvrage exécuté à part du tirage normal.
Titre : On désigne généralement par le mot de « titre » la page comportant les éléments matériels permettant d’identifier l’ouvrage : l’auteur, le titre du livre, l’illustrateur, l’éditeur, les date et lieu d’édition, etc. Il est souvent précédé d’un feuillet de faux-titre qui donne, presque toujours, le titre seul, simplifié. 
Titre de relais : pour écouler une partie d’invendus d’un ouvrage, on remplace le titre par un nouveau feuillet de titre, appelé alors « titre de relais ». 
Titre courant : Rappel, parfois abrégé, du titre de l’ouvrage placé dans la marge supérieure de chaque pageTomaison : Division d'un ouvrage en tomes. Par extension, ce dit de la pièce de cuir collée sur le dos de l'ouvrage et portant le numéro du tome.
Tome : Subdivision d'un ouvrage résultant souvent d'une nécessité d'impression ou d'édition. L'éditeur s'arrangeant parfois pour que tous les tomes d'un ouvrage aient la même épaisseur. voir aussi Livre et Volume.
Tranche de gouttière : Tranche opposée au dos du livre.
Tranche de queue : Tranche inférieure du livre.
Tranche de tête : Tranche supérieure du livre.
Tranchefile : décor brodé en fil de soie et ornant les deux extrémités du dos du livre. Lorsque la tranchefile est réalisée à la main, on utilise des petits bâtonnets que l'on entoure de fil de soie coloré.
Tranches : cotés du livre montrant les extrémités des feuilles.
Troisième de couverture : face intérieure du plat de couverture de derrière.
Truffé : Un livre « truffé » est un livre dans lequel on a incorporé des documents supplémentaires, non prévus par l’éditeur : portraits, dessins originaux, états intermédiaires de gravures, prières d’insérer, lettres, etc. 
Unicum : Se dit du seul exemplaire survivant connu d’une édition donnée. Se dit aussi de livres décorés d’aquarelles originales dans les blancs du texte.
Vélin : Peau de veau ou de mouton préparée pour servir de support à l'écriture, à la peinture... Désigne aussi une sorte papier couché sans vergeure dont l'aspect imite la couleur et l'uni du vélin.
Vergeure : traces laissées dans le papier par les fils de laiton constituant le tamis utilisé dans la fabrication du papier à la main.
Vignette : À l’origine, ornement dans un texte imprimé, en forme de pampres qui lui donnent son nom. Elle devient une estampe de petite dimension, sur bois ou sur métal, agrémentant et décorant un texte, employée en bandeau, en cul-de-lampe ou en in-texte.
Volume : Ouvrage après reliure . Un volume forme un tout indivisible. voir aussi Tome et Livre . Aujourd'hui, ces trois termes sont souvent considérés comme synonymes.
Xylographie (livret xylographique) : Procédé qui consistait à imprimer textes ou images à l’aide d’un bois gravé, qui souvent combinait les deux. Des petits livrets xylographiques furent ainsi imprimés avant même l’apparition des caractères mobiles dans les années 1450. Ils sont très rares. Parmi les plus célèbres on citera l’Ars moriendi, la Biblia pauperum, le Speculum humanae salvationis.

Il existe des glossaires expliquant par ailleurs les termes couramment utilisés dans la vente de livres anciens en anglais, allemand, et suédois. Citons ceux de Tom Congalton, Michael Trenkle, Sigbjörn (Tom Congalton, What Book Dealers Really Mean. An illustrated glossary (ABAA) ; Michael Trenkle, Fachbegriffe im Antiquariat. Ein Glossar (VDA) ; ABC för boksamlare. Sammanställt av M. Palm. Redigerat av Georg Lose och Sigbjörn Ryö (SVAF).
Signalons enfin le lexique franco-anglais de Roland Hermann : Nouveau lexique de bibliophilie - New glossary Bibliophilia (Strasbourg, 2010). Une publication indispensable aux libraires, bibliophiles, conservateurs et plus généralement aux intervenants des métiers du livre ancien et moderne et de l'univers de la bibliophilie. Ce lexique, plus qu'utile pour la compréhension ou la rédaction de fiches bibliographiques, se présente sous la forme d'un glossaire à double entrée français-anglais et anglais-français : édition, impression, papier, reliure, défauts, collations, spécificités, etc.
Abbréviations
Utilisées par les libraires dans leurs catalogues, elles permettent de ne pas alourdir l’impression et de gagner de la place. Un rappel de leur signification vous facilitera la lecture des notices de présentation des ouvrages qui vous intéressent.
bibl. bibliothèque
lég. défr. légèrement défraîchi
bibliogr.bibliographie
mar. maroquin
br.broché   
mouch. moucheté
cart.cartonnage, cartonné
mouill. mouillures
cart. éd.cartonnage d’éditeur
mq., mque manque
coul. couleur   
ms, mss manuscrit(s)
couv.couverture  n° numéro, numéroté
couv. cons couverture conservée  
nb. nombreux, nombreuses
couv. imp.couverture imprimée  
n.c. non coupé
défr.défraîchi  
n.ch., n.chiff. non chiffré
demi-rel. demi-reliure  
n.r. non rogné
dent. int.dentelle intérieure  
P. Paris
dépl.dépliant 
p., pp. page(s)
éd.édition, éditeur, édité   
perc. percaline
E.O. ou éd. or.édition originale  
pet. petit
emb.emboîtage  
piq. piqûres
encadr.encadrement  
pl. planche
ép.époque  
pl. rel. pleine reliure
ex.exemplaire  
préf. préface
fasc.fascicule  
qq. quelques
f. ff.feuille(s), feuillet(s)  
rel. reliure, relieur, relié
ff. n.ch.feuille(s), feuillet(s) non chiffré(s)  
rel. ép. reliure de l’époque
fig.figure  
rel. post. reliure postérieure
fil.filet  
rouss. rousseurs
f° in-folio  
s. siècle
front.frontispice  
s.d. sans date
gd, gr.  grand
s.l. sans lieu
gr., grav. gravé, gravure, graveur  
s.l n.d. sans lieu ni date
h.c, H.C.hors commerce  
sup. supérieur
h-t., ht.hors-texte  
t. ou tom. tome
ill.illustration, illustrateur, illustré  
tr. tranche
imp.imprimé, imprimeur, imprimerie  
tr. dor. tranches dorées
in-fol.in-folio  
trad. traduit, traduction, traducteur
us. usagé
jasp.jaspé  
vol. volume

Vous aimerez aussi